En France, de nombreuses personnes assument le rôle d’aidant familial, c’est-à-dire qu’ils accompagnent et soutiennent un proche souffrant de handicap, de maladie ou de vieillissement dans les activités de la vie quotidienne. Ces aidants jouent un rôle crucial pour le bien-être et l’autonomie de la personne aidée. Afin de reconnaître leur engagement et de les soutenir dans cette démarche, plusieurs dispositifs légaux ont été mis en place en France. Découvrez quels sont les principaux droits d’un aidant familial.
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Droit au répit pour les aidants familiaux
Le droit au répit est l’un des droits les plus importants pour les aidants familiaux. Il permet à l’aidant de disposer de temps libre pour se reposer et se ressourcer. Plusieurs solutions existent pour faciliter ce droit au répit :
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- l’accueil temporaire de la personne aidée en établissement spécialisé (hébergement temporaire, accueil de jour)
- le recours à un service d’aide à domicile pour soulager l’aidant dans certaines tâches quotidiennes
- la mise en place d’un relayage par un professionnel qui prend en charge la personne aidée pendant quelques heures ou quelques jours
Ce droit au répit peut être financé partiellement ou totalement par des aides spécifiques telles que l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) ou la prestation de compensation du handicap (PCH).
Congés pour les aidants familiaux
Les aidants familiaux ont également droit à des congés spécifiques pour s’occuper de leur proche en situation de handicap ou de dépendance. Parmi ces congés, on retrouve :
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- le congé de proche aidant : il permet aux aidants salariés de suspendre temporairement leur contrat de travail pour une durée maximale de trois mois, renouvelable dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière
- le congé de solidarité familiale : il s’adresse aux salariés dont un proche est atteint d’une maladie grave et incurable et donne droit à une suspension du contrat de travail de trois mois, renouvelable une fois
Il est important de noter que ces congés ne sont pas rémunérés, sauf si l’employeur ou une convention collective prévoit le contraire. Toutefois, l’aidant familial peut percevoir des indemnités journalières sous certaines conditions.
Indemnisation pour les aidants familiaux
Depuis octobre 2020, les aidants familiaux ont également la possibilité de bénéficier d’une rémunération pour les heures consacrées à l’aide apportée à leur proche. Cette rémunération est versée par la personne aidée, qui peut utiliser les aides financières dont elle dispose (APA, PCH) pour financer cette dépense.
L’aidant familial doit alors être déclaré comme salarié auprès de l’URSSAF et bénéficie des mêmes droits que n’importe quel salarié (protection sociale, congés payés, etc.).
Formation des aidants familiaux
Les aidants familiaux ont également le droit de bénéficier d’une formation spécifique pour les aider dans leur accompagnement quotidien. Cette formation gratuite est destinée à leur apporter des connaissances et des compétences nécessaires pour mieux comprendre la situation de handicap ou de dépendance de la personne aidée, ainsi que pour apprendre à mieux communiquer avec elle.
Dispositifs d’accompagnement et de soutien aux aidants familiaux
Enfin, les aidants familiaux peuvent bénéficier de dispositifs d’accompagnement et de soutien pour les aider à faire face aux difficultés qu’ils rencontrent dans leur rôle d’aidant. Parmi ces dispositifs, on retrouve :
- les plateformes d’accompagnement et de répit : elles proposent un ensemble de services pour faciliter le quotidien des aidants et leur permettre de souffler (information, orientation, soutien psychologique, groupes de parole, ateliers thérapeutiques, etc.)
- les associations locales d’aide aux aidants : elles offrent un espace d’échange et de partage entre aidants, ainsi que des formations, des conférences et des actions de sensibilisation
- les services d’écoute téléphonique pour les aidants : ils permettent aux aidants de s’informer sur leurs droits et de bénéficier d’un soutien psychologique en cas de besoin
